Ce double trait, dont l'un industrieux
Ravist nostre oeil, l'autre doux nostre oreille,
De ta main docte annonce la merveille,
Et de tes vers l'accent laborieux.
Mais ton esprit sainctement curieux
A dessaigner la beauté nompareille
De cette nuict, plus que le jour vermeille,
Sur ton pinceau reste victorieux.
Car tes tableaux mourront, et la memoire
De plus saincts doigts emperlera la gloire
De nostre temps à l'antique egalé:
Et ton sujet plus divin et plus stable
Que n'est l'Amour, le crayon, ou la table,
Rompra les coups du vieil faucheur ailé.