Vous me dites sans fin, et le tiens pour le seur
Que ne voulez aimant en rien estre forcee,
Qu'il ne soit verité, je vous vey courroucee
Hier quand maugré vous je vous baisé, mon Coeur.
Doncques je vous supply pour m'oster ceste peur
Desormais tant soit peu de vous rendre offensee,
Humaine pardonnez à ma chaste pensee,
Et remettez la faute aux traits de ma fureur.
Fureur qui nuict et jour me travaille sans cesse,
Qui va troublant mon ame et me force et me presse
Presque de vous forcer meu de vostre beauté.
Las! c'est moy qui forcé languis dessous la force
De vostre majesté: mais quoy? plus je m'efforce
Humble de vous servir, moins ay de liberté.