Allez mon Coeur, le secours de ma vie,
En qui j'espere avancer mon bon-heur,
Le ciel benin, le soleil net et pur
Vous accompagne et sans vent et sans pluye.
Que l'Aquilon n'évente sa furie,
L'air son courroux, ny l'hyver sa rigueur
Contre ce front, dont la fiere douceur
De ses attraits a mon ame ravie.
Un doux Zephyr, un eternel Printemps,
Mille amoureaux et mille passetemps,
A petits sauts volent tousjours pres d'elle.
Mais appaisant vostre orage mutin
Dieux, appaisez le sien, à celle fin
Qu' à son retour ne me soit plus cruelle.