Ce beau front relevé la demeure des Graces,
Ces deux astres jumeaux la retraite d'Amour,
Ce coural soupirant le gracieux sejour
Où les baisers mignars de long temps ont leurs places.
Ce discours amoureux où les douces fallaces,
Les ruses, les attraits sejournent tour-à-tour,
Causent que je languis et la nuit et le jour
Sous l'effort rigoureux de ses fieres menaces.
Ce crespe d'or frisé me fait devenir glace,
Et de palle frayeur me fait blesmir la face,
Mais ses yeux ont pouvoir de me faire une roche.
Son ombre me fait peur, sa presence m'altere
Et pers le sentiment quand d'une oeillade fiere
Me dédaigne et ne veut que d'elle je m'approche.